Aujourd’hui, c’est exorcisme !
Pour que s’apaise la malédiction qui pèse sur mes cheveux,
nous allons aborder graphiquement le problème …
Tout a commencé comme ça, j’étais blonde,
presque mignonne étant petite :
Et à un moment, on ne sait pas pourquoi, ça a commencé à basculer…
On me fit adopter la coupe « caniche nain », consistant en une frange
sur des cheveux frisés, à combiner bien sur aux grosses lunettes en écaille…
TAUPISSIME !
Lorsque l’adolescence débarqua, j’ai cru pouvoir reprendre possession
de ma toison, mais la nature en avait décidé autrement…
Pour remédier à ce problème de visibilité, ma mère entreprit
de réinstaurer la frange … Et se planta. M’emmena donc chez le coiffeur …
Qui me rata à son tour. Il fut donc convenu de procéder à un abattage systématique.
Ayant perdu toute féminité, je m’adonnais à toute sorte de sports virils,
football, rugby… et écoutais du Limp Bizkit recluse dans mon squat …
Puis vint l’époque Arts Appliqués, la libération du poil, le renouveau chevelu :
Un festival de couleurs, de formes, d’ornementations, de lunettes !
Un vrai chef d’oeuvre pour les yeux ! (notez l’ironie…)
Et c’est ainsi que furent patiemment regagnés les centimètres
de frustration capillaire accumulés depuis des années.
Puis, un jour, hypnotisée par une série ensorcelante,
je décidais de devenir le sosie de Phoebe Halliwel …
Et de ruiner par la même de dures années de labeur !
Puis apparut dans ma vie un trou noir, où je perdis la tête,
et décidais de tondre le peu de cheveux qui y restait …
Nous aborderont le sujet « trou noir » si vous en faites la demande …
Je dus de nouveau affronter une looooongue phase de repousse très aléatoire
mais surtout très drôle (enfin surtout pour les autres) …
J’ai ensuite forcé la nature en greffant des poils synthétiques sur ma crinière,
en mode tresses plaquées « j’aurai voulu naître black » …
Vous l’aurez donc compris, une longue errance, semée de doutes,
de moqueries, de souffrance, d’expérimentations, de colère,
de fous rires, de vannes pourries …
Alors aujourd’hui, quand le coiffeur prononce ces mots : « Alors on fait quoi? »
« C’que tu veux, même pas peur !!! »
« Enfin… Si tu tiens à rester en vie, fais pas l’con !!! »